dimanche 6 juillet 2014
L'hypothèse monde
Du courage qu’il nous faut... du temps qu’il nous reste.
vendredi 13 juin 2014
Ceci n’est pas le combat des intermittents !
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dimanche 18 mai 2014
Les européennes sont un scrutin local !
C’est devenu comme une course folle, un monologue du renoncement : réformer la France, la faire entrer dans le 3e millénaire, lutter contre les archaïsmes ; il faut dire la vérité aux Français ; les Français ne comprennent plus leurs institutions, nos collectivités ne sont pas adaptées au siècle qui s’ouvre…
samedi 12 avril 2014
vendredi 4 avril 2014
Le tour du Verdon, d'un tour à l'autre...
J'ai eu la chance de raconter l'Héritage chez l'habitant pour une tournée du Verdon du 20 au 30 mars. C'est une expérience humaine hors norme. Dans ce bout de France, on croise la terre entière : des profs amoureux des mots dits, des paysans qui libèrent leur salon après avoir "fait" le cochon, des militants de terrain, des voyageurs, des jeunes en quête de futurs, des moins jeunes qui décident de s'impliquer pour la première fois aux municipales... Après chaque représentation, on mange ensemble. Certains dans l'urgence ont commandé des pizzas, d'autres arrivent avec des cagettes de fromages de chèvre, des quiches de toutes sortes, des chips, du saucisson... et des bouteilles de rouge ! C'est le plancher des chèvres" ( http://leplancherdeschevres.fr/ ) qui nous accueille, une association portée par des bénévoles et des salariés, portée surtout par un idéal simple : un art au cœur du monde.
La France des villages n'est pas triste ou renfermée. Elle est comme celle des villes : traversée de peurs et d'espoirs, de joies et de colères. Ce qui change ici, c'est simplement la proximité. Cette proximité est comme un outil pour ceux qui ne se contentent pas du monde tel qu'il est. Ici chaque acte a des conséquences tangibles. D'un village à l'autre, je découvre que chacun est au courant des enjeux des différentes communes, chacun a son avis sur la question. L'élection municipale est comme le révélateur de ce qui se joue ici au quotidien. Il y a une soif de politique. Comment maîtriser les flux touristiques ? Comment agir sur le prix du foncier ? Comment faire tomber les barons locaux qui mettent des caméras de vidéo-surveillance dans des rues souvent désertes ?
Chaque soir, je refais le monde avec des gens différents. L'hospitalité est aussi dans les dialogues et les récits. Il y a une grande conscience que ce monde est absurde, que la loi de l'argent roi devra cesser. Chacun cherche un chemin, parfois avec une naïveté touchante, parfois avec une conscience joyeuse. Le théâtre ouvre au dialogue, à la confidence... Il permet aussi, simplement, de sortir de chez soi (dans tous les sens du terme) et de rencontrer son voisin dans une autre situation.
Entre une quête de bonheurs simples et une action militante de tous les instants, beaucoup ne choisissent pas et n'imaginent pas vivre l'un sans l'autre... Je rêve d'un mouvement politique qui serait comme la ruralité engagée d' aujourd'hui : ouvert sur le reste du monde et ancrée dans le quotidien. J'espère un mouvement de ceux qui refusent chaque matin de rentrer dans le jeu morbide de la lutte de tous contre chacun, un mouvement qui transformerait une posture éthique en acte politique. Le théâtre par les villages me rassure sur le futur et m'invite à chercher mieux encore une radicalité au cœur du monde. Le chemin est long, mais vu d'ici, loin des jeux d'appareils et de la fièvre journalistique, il est aussi joyeux et calme. Comme si pas à pas un monde nouveau se réinventait. Il manque sans doute parfois de cohérence, d'articulation aux questions sociales du monde urbain, mais il est en marche et c'est un déjà-là précieux.
* Laurent Eyraud-Chaume
vendredi 14 mars 2014
Le 18 mars en Action !
dimanche 9 mars 2014
Pour les Pays du Buëch !
samedi 8 mars 2014
Intermittents du spectacle : un combat porteur d’alternatives !
- Comment maintenir des services publics forts et utiles dans cette stratégie folle d’austérité ? La culture est un exemple emblématique d’une saignée générale. Sur nos territoires, les collectivités se désengagent et font souvent le choix de sacrifier les petites structures pour sauver les grosses. De Sarkozy à Hollande, nous sommes arrivés à l’os. Le maintien d’une vie artistique riche ne peut s’accommoder ni de la baisse du budget de l’État ni des attaques contre les collectivités territoriales. - Les annexes 8 et 10 ne sont pas attaquées pour un déficit, très largement imaginaire. Le régime des intermittents du spectacle est menacé par le MEDEF car il est un contre exemple à la précarité qu’induit la course au CDD aujourd’hui généralisée. S’il ne peut être étendu à tous, il montre pourtant qu’en adaptant les mécanismes d’indemnisation du chômage aux situations réelles de l’emploi, nous pouvons changer de vision sur le marché du travail et permettre de transformer la précarité en sécurité. Ce conflit nous amène à réfléchir tous ensemble sur la place du travail dans nos vies et plus largement sur la quête de dignité humaine que doit permettre notre vie en société. Personne n’a de réponse clef en main, mais la souffrance au travail doit cesser, la détresse sociale doit cesser, l’accaparement des richesses par un petit nombre doit cesser.
mercredi 29 janvier 2014
Les Hautes-Alpes, terre d'alternatives ?
Il faudra bien entendu que la gauche de gauche, sorte en tête des élections européennes pour faire sauter le verrou d'une Union Européenne guidée par le seul chemin du profit. Il faudra un nouveau traité, un traité des peuples contre celui des marchés. Il faudra débusquer avec méthode la cage du positionnement social-libéral de notre gouvernement qui est la même prison mais avec des murs repeints.
Il est tout aussi urgent de reconstruire un ancrage local à la réinvention du monde. Penser global et agir local (et inversement) sont les 2 clefs de notre libération. Nous sommes enfermés dans les vieux réflexes. Cette geôle invisible passe par un culte de la croissance qui ne mesure jamais notre "bien-vivre" ni les émancipations en chaine que nous appelons de nos vœux. A quoi servent nos stations de skis si elles sont construites sur la précarité de nos familles ? A quoi sert le développement local si il développe les profits des riches et la pauvreté des pauvres ? Alors que le Conseil Général des Hautes-Alpes s'apprête à diminuer les subventions aux associations culturelles et à augmenter les investissements plus pharaoniques et inutiles les uns que les autres, nous demandons dans quel monde souhaitons nous vivre ?
Les issues de secours existent. Elles s'appellent : relocalisation de l'économie, relance d'une agriculture paysanne, coopérations et mutualisations entre les territoires, investissement dans le bien-vivre qui passe par les services publics de proximités et le secteur associatif, développement de jumelages entre notre territoire et le reste du monde pour que chacun sache qu'ici et ailleurs ne font qu'un ! A ceux qui s'investissent en politique pour faire carrière, comme de bons gestionnaires de l'état immobile des choses, à ceux qui parient sur la bêtise et agissent en seigneurs locaux, à ceux qui connaissent les périls écologiques et humains mais qui n'ont pas le courage de les affronter : nous disons du balai ! 2014 est une année électorale, nous aurons les élus que nous mériterons !
samedi 25 janvier 2014
Dehors les mauvais comédiens !
Que celui qui joue le rôle du Président de gauche démissionne ! Il ne sait plus son texte et le public est lassé. Il se trompe de scénario. Dans l'acte I, il jouait celui qui bat le "méchant" sans cœur qui voulait nous faire travailler plus. Il jouait celui qui met dehors le Président des riches. Il devait au moins nous faire croire dans l'acte II qu'il se battait contre la finance... Et puis, patatras… il se trompe de texte ou de rôle. Et l'affreux méchant est de retour dans un autre costume. Le public ne comprend plus rien et menace de sortir avant l'acte final.
(chronique d'abord parue dans l'hebdo Cerises http://www.cerisesenligne.fr/ )