mercredi 30 janvier 2008

finir 68


Du soleil, du printemps

nous ne demandons pas plus

de la sève dans le sang


l'hiver finira

leurs mensonges démasqués

par un soleil radieux


faire son métier

être humain

revenir au jardin


nous lever ensemble

prendre la rue

choisir la vie


finir 68


enfin

mardi 29 janvier 2008

Un texte à méditer...


Le thème du dossier « Gauche : quel avenir ? » et la pluralité des auteurs de la dernière livraison de la revue « Nouvelle Fondations » de la Fondation Gabriel Peri avait attiré mon attention et m'avait convaincu de dépenser 25€ (http://www.gabrielperi.fr/).

En cette période trouble, le titre de l'éditorial sonne comme un signe de ralliement de tous ceux qui sur le métier souhaite remettre l'ouvrage : « trou d'ère ».

Pour l'instant je n'ai fait que survoler les 300 pages...

Un titre m'a plongé dans un article stimulant du philosophe Jean-Paul Jouary: « Cesser d'être communiste pour le devenir ». Partant de cette affirmation identitaire qui a traversé le XXème siècle : « je suis communiste » qui sous-tend inévitablement « tu es un non-communiste », l'auteur conteste ce communisme/identitaire et appelle à un communisme/mouvement qui ne saurait être écrit dans un programme ou une charte gravée dans un marbre excluant, rassemblé au sein d'une avant-garde figée. Seuls les actes réels d'émancipation sont du communisme en actes. Et ces actes peuvent être mené par des citoyens n'appartenant pas à une organisation « communiste ». Le texte court et incisif multiplie les allusions (à peine voilées) à une période récente où nous devions choisir un candidat « communiste » et pas un « non-communiste » pour mener une campagne de rassemblement sans perdre notre identité...

Il cite Marx qui dés 1843 précise : « Nous ne nous présentons pas en doctrinaires avec un principe nouveau : voilà la vérité à genou devant elle ! Nous apportons au monde les principes que le monde à lui-même développé en son sein. » . Marx définira le communisme non comme « un état qui doit être créé » ou « un idéal sur lequel la réalité devrait ce régler » mais « le mouvement réel qui abolit l'état actuel ».

Jean-Paul Jouary en arrive à l'affirmation radicale : « Le communisme étant un processus réel de libération humaine, nul ne peut dire je suis communiste. ». Alors que Lucien Sève nous appeler à dissoudre le parti pour créé un mouvement « initiative communiste », l'auteur lui pense à un « parti du communisme ». Mais l'idée est la même : rompre avec les verticalités, permettre les rassemblements émancipateurs, dissoudre pour garder le meilleur...en un mot refonder.


lundi 21 janvier 2008

fourmidiable année

Edito du Fourmillement

Bonne année 2008 !

Que 2008 nous apporte la force de vivre nos rêves
Que le silence soit un repos
Que le temps d'écoute gagne sur le temps d'antenne
Que les mots retrouvent sens
Que nos différences soient une force (qu'1+1 = 3)
Que les oiseaux chantent
Que l'ignorance se taise
Que slament nos colères
Que disparaissent nos peurs
Que les jeunes changent ce vieux monde
Que la création partagée soit l'outil d'un monde réconcilié
Que les temps changent !

Laurent Eyraud


vendredi 11 janvier 2008

IdentitéS


« L'identité haute-alpine au service de l'essor touristique »

Voici la conclusion d'une journée de travail sur les questions culturelles de « nos » conseillers généraux UMP...dans le cadre de la construction d'un programme pour notre département.

Mais de quelle identité parlent ils ?

Ils pensent sans doute à notre immense capacité à être exploité et à gagner en moyenne 20% de moins que les français.
Ou à ce trait caractéristique de notre identité qui réside dans la construction frénétique de stations de ski immondes...

Ils pensent à cette identité pure et sans tâche du paysan. Ils pensent à la carte postale.
Mais au quotidien que retiennent ils de l'identité populaire, au delà de la caricature sous verre...?
De gauche ou de droite, ils rêvent d'un département musée, silencieux, obéissant, rentable et compétitif...

Ils parlent d'oralité alpine, ils laissent mourir les vieux.
Ils parlent d'identité mais leur système oblige chacun d'entre nous à quitter son « pays ». Ici chaque jeune le sait : il faut partir.

Ils veulent glorifier une identité rêvée, fantasmée...ils n'ont pas vue le métissage, la créolité de notre histoire.
Nous sommes tous des mélanges et l'histoire de notre pauvre territoire est une histoire de mélanges...forcés ou voulus mais réels.

Que retiennent t'ils de cette histoire ? Notre capacité à courber l'échine et les beaux paysages ?

Ils ont oubliés et fait oubliés 1851 et la révolte des montagnards, Cyprien Chaix, leurs (nos) vies contre ce retour à l'empire.
1914 et nos villages vidés par une guerre du pognon, les gars du pays sur le front parlant à peine français.
La francisation de nos écoles, l'humiliation pour les stupides patois, la langue maternelle qu'on cache...
1936, les usines en grève au diapason du pays de Jaurès...les ouvriers alpins disant non au fascisme et oui au respect dans les ateliers...les patrons contraints de payer et d'écouter...l'étoile Rouge géante sur la mairie de Veynes.
De quelle identité parlent ils ? De la résistance solidaire dans le froid maquis des montagnes, au 4 coins du département.

La vie est bien plus complexe qu'une carte postale ou qu'un cerveau d'encravaté expert en communication.

Le capitalisme met les territoires en concurrence, et nos élus fournissent les armes avec nos impôts.
Ils avivent sans cesse une identité muraille qui n'est que la pâle copie de cette triste identité nationale chère à Sarkoléon.

Les projets solidaires et culturels peuvent sans bruits être disqualifiés par cette sentence mille fois entendu... « il est pas du pays »...

Les élus locaux colportent avec courage cette idée sans fondement « la culture c'est pas pour nous...pourquoi on subventionne ?» et notre cher conseil général de répondre avec non moins de courage... « on va vous faire un Centre de l'Oralité Apline et vous programmer des danses folkloriques... ».

Moi qui suis du pays...je reste sans voix...

Nous sommes des indiens, nous sommes une réserve et tout cela n'a aucun sens.

lundi 7 janvier 2008

rés(v)olutions

2008

trier mes papiers

payer mes factures

faire à manger

et du sport

lire et écrire plus

changer pour changer le monde

savoir dire non

dormir

aimer la vie


...

bon je crois que ce coup-ci je peux y arriver...