mardi 29 janvier 2008

Un texte à méditer...


Le thème du dossier « Gauche : quel avenir ? » et la pluralité des auteurs de la dernière livraison de la revue « Nouvelle Fondations » de la Fondation Gabriel Peri avait attiré mon attention et m'avait convaincu de dépenser 25€ (http://www.gabrielperi.fr/).

En cette période trouble, le titre de l'éditorial sonne comme un signe de ralliement de tous ceux qui sur le métier souhaite remettre l'ouvrage : « trou d'ère ».

Pour l'instant je n'ai fait que survoler les 300 pages...

Un titre m'a plongé dans un article stimulant du philosophe Jean-Paul Jouary: « Cesser d'être communiste pour le devenir ». Partant de cette affirmation identitaire qui a traversé le XXème siècle : « je suis communiste » qui sous-tend inévitablement « tu es un non-communiste », l'auteur conteste ce communisme/identitaire et appelle à un communisme/mouvement qui ne saurait être écrit dans un programme ou une charte gravée dans un marbre excluant, rassemblé au sein d'une avant-garde figée. Seuls les actes réels d'émancipation sont du communisme en actes. Et ces actes peuvent être mené par des citoyens n'appartenant pas à une organisation « communiste ». Le texte court et incisif multiplie les allusions (à peine voilées) à une période récente où nous devions choisir un candidat « communiste » et pas un « non-communiste » pour mener une campagne de rassemblement sans perdre notre identité...

Il cite Marx qui dés 1843 précise : « Nous ne nous présentons pas en doctrinaires avec un principe nouveau : voilà la vérité à genou devant elle ! Nous apportons au monde les principes que le monde à lui-même développé en son sein. » . Marx définira le communisme non comme « un état qui doit être créé » ou « un idéal sur lequel la réalité devrait ce régler » mais « le mouvement réel qui abolit l'état actuel ».

Jean-Paul Jouary en arrive à l'affirmation radicale : « Le communisme étant un processus réel de libération humaine, nul ne peut dire je suis communiste. ». Alors que Lucien Sève nous appeler à dissoudre le parti pour créé un mouvement « initiative communiste », l'auteur lui pense à un « parti du communisme ». Mais l'idée est la même : rompre avec les verticalités, permettre les rassemblements émancipateurs, dissoudre pour garder le meilleur...en un mot refonder.


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