
Bien-sur, j’aimerai une relation harmonieuse avec mon journal et n’être pas déçu par ses fragilités. Même si l’heure est pour toi d’abord à la survie, j’ai 2 ou 3 exigences du moment que je porte au pot commun du futur à bâtir :
- La parole journalistique gagnerait à joindre le sensible et l’information. Les plumes sont des humains à égalité de doutes et de fulgurances. Les endroits d’une parole aplanie sont nombreux. L’Humanité gagnerait à parler d’elle, du comment ça se fabrique une pensée, une rencontre. Nos amis de l’autre quotidien (en ligne) y arrivent souvent.
- L’Humanité gagnerait à être plus et mieux le journal de la gauche radicale dans sa pluralité, sa diversité; en assumant la chance d’être un espace de controverse et de créolité. Parfois on a le sentiment que nos fragilités et nos désaccords sont une faiblesse alors que nous rêvons de débats assumés et d’argumentations publics.
- Enfin, plus que jamais, nous avons besoin d’un espace qui raconte le déjà-là d’un futur entrain de s’inventer. Nous avons besoin du récit des alternatives en chemin, un récit lucide qui ne cacherait pas les contradictions, les tâtonnements… nos luttes et nos savoirs ont besoin de visée et d’espoirs !
Voilà, si précieux journal, les mots que je t’adresse dans cette lutte si vitale pour ton existence. Comme un vieil amant, je n’imagine pas ma vie sans toi. Pour que vive l’humanité en chacun de nous, Vive l’Huma !