mardi 26 mai 2015

Aider notre venue à Avignon 2015 !

Bonjour,
Notre « théâtre poétique d’utilité publique » pose ses valises à avignon pour un mois. Nous y jouerons une vingtaine de fois la coopérative et 5 fois l’héritage au théâtre de la Bourse du Travail.
Nous organiserons 3 débats autour du théâtre, du monde du travail, de l’économie sociale et des coopératives (programme à venir). Nous souhaitons en effet porter haut et fort ce sujet de démocratie dans l’entreprise. Car tout comme Jean Vilar, nous croyons que le théâtre, que les festivals font avancer les idées.
Cette venue a un coût, vous vous en doutez. Même si notre travail rencontre de multiples résonances, nous n’entrons pas vraiment dans les cases et aucun riche mécène ne s’est encore signalé.
En fait, nous n’avons que vous…
Vous, qui suivez notre travail. Vous, qui avez partagé un héritage ou découvert notre coopérative. Vous, qui participez à nos ateliers. Vous, qui nous accueillez aux 4 coins de la France dans votre asso ou votre théâtre.
Vous, qui pensez que le théâtre est une part d’humanité et qu’il faut le faire vivre.
Vous, qui défendez cette idée simple que la poésie a sa place dans la construction d’un monde simplement humain.
Nous lançons donc une collecte pour nous permettre de réaliser cet Avignon 2015 dans de bonnes conditions. Merci par avance de votre participation. N’hésitez pas à faire suivre ce message…les petits ruisseaux font les grandes révolutions !
Vous pouvez également venir nous voir à Avignon ce sera notre plus beau cadeau !
Bon printemps à tous,
Amélie Chamoux et Laurent Eyraud-Chaume
ps : le lien pour la collecte est ici… ou là


Avignon Off 2015
Théâtre de la Bourse du Travail CGT

La coopérative
du 4 au 26 juillet à 11h
(relâches les 13 et 20)
L’héritage
les 13 et 20 Juillet à 11h
24, 25 et 26 Juillet à 14h
réservations : 06 77 75 49 31

lundi 25 mai 2015

Parabola (du 27 au 29 mai 2015)

La compagnie Le pas de l’oiseau est heureuse de proposer cette première édition de Parabola, la fureur de dire. Quand les mots se libèrent, la réalité est transformée. Quand la poésie prend le dessus, chacun peut dépasser ses propres limites. Parabola est un rassemblement de haut-parleurs en quête de bonheurs à partager, un attroupement de rêveurs-éveillés qui prennent le théâtre comme une arme de construction massive !
Amélie Chamoux et Laurent Eyraud-Chaume.

Cannes, épicentre des extrêmes


Soirées VIP, acteurs bankables, entertainment tout puissant, obscénité de l'argent coulant à flot : à Cannes, semble-t-il, seul le tapis est rouge.
Le cinéma est une industrie du divertissement et de l'imaginaire. Le long glissement vers une domination sans faille des producteurs sur les réalisateurs se conforte chaque année. Cette emprise a un impact certain sur les contenus, sur le dénouement des histoires et les thèmes des productions. Cet empire est politique dans sa fondation même. L'imaginaire est l'espace par essence de la lutte des classes. Les films catastrophes, guerriers ou de science fiction suscitent un sentiment d'instabilité permanente, un désir d'ordre et de sécurité. Le récit de la vie des stars cloue l'émancipation sur le mur des "génies" purs et de vies intimes à convoiter...
La France a cette curieuse exception d'être au cœur de cet empire sans être jamais sous sa totale emprise. La fondation du festival de Cannes doit beaucoup à la CGT et au PCF. Le CNC, l'intermittence et les multiples mécanismes de solidarité maintiennent une production indépendante et puissante. Sa diffusion, qui profite de la caisse de résonance du festival, est ample et structurée. Les films français, ou co-produits par des fonds français, sont souvent un antidote sensible à la machine hollywoodienne. Les réalisateurs de ce cinéma indépendant ne limitent pas leur champ de création et, chaque année, ils sont nombreux à investir des sujets sociaux ou politiques. À Cannes, il y a la terre entière, le récit de notre monde qui tombe et des mots qui aident à vivre debout.
Le cinéma et tous les arts vivants sont comme les conteurs de notre mondialité. Ils nous aident à donner sens à cette complexité sans fin, de l'intime et du commun. Cannes pourrait redevenir cet espace de dialogue poélitique mondial si strass et paillettes, argent et médiocrité cessaient de dominer les flux médiatiques. Redonnons la parole aux créateurs, provoquons des rencontres entre artistes, militants, intellectuels... L'art est un fait social. L'imaginaire a sa place dans la construction du réel.
Au cœur de ces enjeux, qu'apportent les déclarations de Manuel Valls ? S'il est effectivement grand temps de ré-augmenter le budget de la culture, où sont les priorités politiques : développement des marchés ou émancipation humaine ? Alors que partout en France, festivals et théâtres paient le prix fort des baisses de dotation aux collectivités, qui croira qu'une campagne de communication cannoise suffit à inverser la courbe de cette disparition lente d'une exception culturelle enviée dans le monde entier ?