samedi 30 janvier 2010

en 2010, le Bonheur ...?

Mieux vaut tard...


Le FourmiDiable
vous souhaite une bonne année 2010,
et surtout pas la santé
mais quelques maux incurables :
nausées colériques, rages philosophiques,
allergies au décervelage, épidermies à la morosité
et autres phobies à l'identité nationale étriquée.


jeudi 7 janvier 2010

Ne pas Plier ! (Alp'ternatives)


Chronique du temps présent.


J'avais pris pour habitude de vous présenter chaque trimestre des critiques d'ouvrages, de journaux de CD et autres plaisirs...Pour commencer 2010, pas de critique, des vœux aigres doux.


A Veynes, plusieurs dizaines d'hommes armés encerclent le lycée, bouchent chaque issues pour d'éventuels fuyards ...à la recherche d'un redoutable réseau de trafic de cannabis...



A Paris, le « camarade » Besson lance un vaste débat sur l'identité nationale, ressuscite une triste coutume française qui mêle racisme, peur et culte des racines. Le Front National grimpe dans les sondages. Les propos ouvertement anti-islam, anti-jeunes, se multiplient au plus haut niveau de l'Etat. La presse parle de « dérapages ». Vraiment ?


Aux Pennes-Mirabeau, à Pont de Claix, les mairies socialistes municipalisent leurs théâtres et profitent de l'occasion pour sortir les artistes et les équipes en places : trop élitistes, trop engagés ! Vivement les humoristes et la rentabilité !


Pendant qu'on échoue à Copenhague, au conseil général du 05, on mise sur les sports mécaniques ! Dans certaines stations on mise aussi sur le durable comme sur un cheval de course ! On mise sur la culture pour soigner l'image. On construit des équipements splendides. On organise des concerts de qualités. On fait venir la presse. Puis, les salles n'étant pas assez pleines, pas assez rentables : on licencie le directeur. Il aurait du faire comme les autres : un festival du rire !


Un peu partout, ici comme ailleurs, on se gargarise de culture locale, du bon vieux temps, du temps où les enfants écoutés leurs parents. On oublie vite. La mémoire est sélective. C'est toujours la mémoire des vainqueurs qui écrit l'Histoire. On oublie le petit peuple, ici comme ailleurs, qui hier arraché la sécu, la retraite, les congés, du temps pour vivre, aimer et créer. On oublie que la quête du savoir est un combat d'émancipation.


A l'heure où la bêtise est une arme de destruction massive. Les attaques contre tout ce qui nous rend humain : notre capacité à accueillir l'étranger, à s'émerveiller d'un poème, à sauver notre terre mère, faire vivre des lieux et des moments hors commerce...toutes ces attaques forment une politique.
Alors en 2010, souhaitons-nous le courage de combattre, l'utopie de résister et créer. Notre responsabilité est immense.